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Philo et ses kodomo a Tokyo
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14 octobre 2007

Nos ennemis les anglais

De la nuit passée et de notre journée, il n'y a pas de photo.
Et, pourtant, il y avait toujours et encore le maillot !
Cette fois ci, tout était même prévu pour que la victoire soit belle et fêtée : le monsieur de la maison sortirait vers 2 heures du matin, rejoindre ses copains qui auraient déjà bien commencer la soirée, parce que c'est sympa la télévision dans le salon vers 4 heures du matin mais il manque un petit quelque chose, l'odeur de cigarette, la bière, les copains, le bruit, les rires, et surtout pleins d'anglais, dont on peut se moquer gentiment à la fin du match...
Moi, je ne découvrirais le résultat que le lendemain matin, parce que me lever en pleine nuit pour regarder le match, seule, je ne pouvais pas en faire la promesse.
Et puis, cela ne changerait rien à mon dimanche, tout au plus un peu déçue, mais on en a vu d'autres...
Mais quand la porte s'est ouverte vers 6 h 15, soit une petite demi-heure aprés la fin du match, je me suis doutée et je me suis laissée surprendre à laisser s'exprimer un peu de tristesse.
Pas pour les Bleus, pas pour leur parcours stoppé brutalement.
Non, juste parce que ce moment faisait partie des nombreux moments pendant lesquels on voudrait être ailleurs, avec les autres, en France...
Évidemment, ce n'était qu'un match de rugby et les moments pendant lesquels on se sent loin sont nombreux et bien plus importants :il y a eu et il y aura Noël, les échéances électorales, les moments moins drôles et les ennuis de santé, les anniversaires et puis, bien sûr, l'arrivée, bientôt, du petit m.

Alors, ce matin, vers 6 heures, en me levant, mes premières pensées sont allées vers ceux qui devaient être un peu tristes, en allant se coucher : mes amis du rugby, et particulièrement Anne sophie, mais surtout mes frères, parce que, tout de même, "perdre contre l'Angleterre"...
Le grand, premier d'entre nous à être passionné, tout petit déjà, et grâce auquel la passion s'est certainement installée chez moi, et le petit, pas si petit aujourd'hui...
Le grand, celui qui voulait gagner parce qu'il "déteste les anglais", les ennemis de toujours, ceux qui roulent à gauche, ont une reine un peu ridicule, comptent en miles et pas en kilomètres, ceux des desserts en gelée et des mélanges sucré-salé qu'il n'affectionne pas particulièrement.
Et le petit qui voulait évidemment gagner, mais de là à détester les anglais...¨
Parce que l'Angleterre, c'est aussi le tunnel sous la Manche, le shopping dans la journée, les virées chez Liliwhyte's ou Hamley's, les fish and chips ou les sandwichs "Prêt-à-manger", Camden town et Covent garden...
Alors, dans notre maison, pas question de détester les anglais, mais gagner aurait quand même été un très bonne idée !
Pour l'ambiance, pour l'histoire du sport, le trophée, les souvenirs, la beauté du geste.

Mais notre dimanche serait un dimanche comme les autres, petite promenade en vélo et déjeuner dehors s'il fait beau, concours de mémory, invasion de petits personnages sur tous les meubles du salon, piscine avec le petit monsieur en fin d'après-midi...
Une pensée, par ci par là, au dimanche de ces frères en France, au match du plus petit contre Domont...

Puis, soudain, un souvenir.
Des anglais, du sport, quelques larmes, la dernière fois, c'était il n'y a pas si longtemps:
Le 6 juillet 2005, connexion Internet vérifiée pour ne rien louper de la décision annoncée en direct, la satisfaction de vivre ses moments, déjà, en même temps que les autres, en France.
Et l'attente, un t-shirt représentant la Tour Eiffel sur les épaules du petit monsieur (ma foi bien petit à l'époque), pour enfin entendre que...
...l'organisation des Jeux Olympiques de 2012 sera confiée à la ville de.....Londres !!

Mais, dans cette maison, pas question de détester les anglais...
Ce n'est que du sport !

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Commentaires
M
Connexion revenue et problèmes résolus, pour l'instant. Un autre ordinateur acheté, un pour chacun, c'est beaucoup mieux. Mais disque dur foutu, toutes les photos à jamais perdues.<br /> Bon bref...Ici, on était déçus, j'ai aussi entendu quelques petites horreurs sur les anglais mais Londres, ça fait quand même tellement rêver et puis j'ai pensé à nos deux frères...forcément si déçus...et contre les anglais.
G
et oui, on ne peut pas que détester les anglais...
P
Merci pour le lien, je reviendrai suivre vos aventures japonaises moi que ce pays fait rêver beaucoup, mais je connais aussi ce sentiment d'expatrié si fort certain jour...pensées pour vous.
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