Benoite et Tamiko
Ce blog devait exister avec plusieurs billets par semaine, et puis...
Il devait traiter essentiellement du japon, mais... Seulement un petit peu de enfants et de nous, alors...
Mais, avant tout, il serait un lien entre la France et le Japon, notre France et notre Japon, et pour ça...
Parce que le Japon, ce n'est pas vraiment notre pays mais c'est "chez vous", c'est 36 mois sur plus de 50 de la vie du petit monsieur et toute celle de la minuscule dame...
Alors, justement, quand la minuscule dame est née, il était entendu qu'elle "porterait" un deuxième prénom japonais.
La question s'était posée pour le petit monsieur parce que son papa n'a qu'un prénom et trouvait que c'était très bien comme ça.
et puis, quelques tracas administratifs qui aurait pu être évités avec un état civil plus fourni et l'entêtement de la maman du bébé on eu raison de cette décision.
Il faut dire que la maman en question en a 3, des prénoms, et elle a toujours trouve le deuxième, un peu désuet, un tantinet ridicule mais s'est très vite plu a raconter son "histoire", que "certes, Benoîte, ce n'est pas très joli" mais c'est le prénom de Benoîte Groult, écrivain féministe, alors étant née en 1976, année de la femme.....
Alors, oui, bien sur, Leonie aurait un deuxième prénom, il serait japonais et il aurait un sens, un son et un sens...
Et puis, on avait un peu de temps car, au Japon, le prénom n'est traditionnellement pas donne des la naissance mais dans les semaines qui suivent, selon le caractère du bébé et d'autres paramètres.
Le papa est tout de même arrive assez vite avec sa liste, soumise a la maternité a la maman, qui, comme lui, en aimait plusieurs, de jolis sons, des prénoms qui auraient pu être des hommages, des clins d'oeil et puis un, un seul qui a plu, vraiment, aux deux.
Parce qu'ils voulaient qu'il soit japonais mais qu'il soit aussi symbolique du lien entre la France et le Japon, un lien entre ce pays de naissance et l'année 2007, année d'échéance électorale en France...
Comme un porte bonheur pour les gens auxquels ses parents allaient souvent penser pendant cette campagne...
Comme un symbole parce que l'implication citoyenne parisienne leur manquait un peu, elle s'appelle TAMIKO. Cela veut dire "Fille du peuple".
Tous les 8 mars et a beaucoup d'autres occasions, Philomene pense en souriant au deuxième prénom qui est le sien, se dit qu'un prénom, même celui dont on ne se sert pas, c'est important, et pas si innocent.
Dimanche, elle a alors encore beaucoup pense au deuxième prénom de sa fille : elle se sentait loin de l'effervescence des élections, de l'excitation des heures de dépouillement, des marches et des tracts a distribuer et elle a, une fois encore, voulu croire en ce petit porte bonheur pour les siens, la bas, en France.
Alors, s'il est possible qu'un jour la "princesse de Japonie" trouve ce deuxième prénom un peu ridicule et omette même des fois de l'écrire sur ces papiers administratifs, peut-être que plus tard, comme sa maman, elle sourira fièrement de l'héritage qu'il transporte, témoignage des années de bonheur passées au Japon et témoin des convictions de ses parents. Et puis, apres tout, naitre a l'Aiiku Hospital, fondation imperiale, quelques semaines apres le fils de l'imperatrice, ce serait trop lourd a porter comme heritage social, sans ce prenom...