A tout a l'heure, facteur
Le même petit rituel que des millions de petits enfants, rentrant de l’école : ouvrir la boite aux lettres et découvrir les trésors qu’elle peut contenir.
Parce s’il est vrai qu’Internet et autres découvertes rendent la vie au loin, la « vie d’expat’ », plus facile, le courrier garde son charme, sa magie…
Ici, peu de facture, que nous irons payer au « convenience store », sorte de boutique droguerie ouverte 24/24, quelques publicités, incompréhensibles pour les pauvres « gaijin » (étrangers) que nous sommes, des courriers adresses a Léonie, seule membre de la famille née ici rappelant un vaccin ou tout autre obligation médicale…
Puis, une fois par semaine, le fameux magazine qui, une fois enlevé de son blister et ouvert, m’emmène a Paris, me fait découvrir des films, rêver de livres ou, plus légèrement, de mes prochaines bottes, celles que je porterai quand il fera plus frais ici.
Puis, plus rarement, un colis, quand il tient dans la boite…ou alors le petit papier, frustrant, indiquant que le facteur est passe et qu’il repassera…plus tard (pas jamais) !
La première fois, nous sommes allés, munis de ce petit sésame entièrement rédige en japonais, dans note petit bureau, pas loin de la maison et avons mis du temps, grâce a leur trois mots en anglais et mes deux notions de japonais, a comprendre qu’il fallait se déplacer jusqu’au bureau principal du « cho » (quartier), non loin de la et ouvert toute la nuit.
Puis, un jour, j’ai découvert sur le dit papier, en tout petit, tout en bas,
qu’il existait un numéro de téléphone, destine a me renseigner, en anglais.
Trop impatiente de savoir quel trésor pouvait bien contenir mon précieux colis, je suis tombée sur un opérateur maîtrisant parfaitement la langue de Shakespeare et me proposant que le facteur repasse entre 19 et 21 heures, soit moins de deux heures plus tard !
Le suspens ne dure jamais longtemps ici : des colis de Maminou avant l’arrivée de Léonie, pleins de trésors français, des livraisons de VPC, des cadeaux pour la naissance, mais aussi des convocations aux AG de syndic a Paris ou des comptes rendus de ces mêmes AG….
Cette fois ci, je n’avais même pas remarque qu’il y avait indique « Gaspard », ce qui laissait deviner qu’il ne m’était pas destine.
Puis une écriture connue, une adresse et un nom, une famille, à jamais associe à notre aventure nipponne mais repartie plus tôt que nous vers la Tour Eiffel, trop tôt…
J’ai laisse Gaspard déchirer le papier avant même de lui annoncer d’où tout cela venait : rien que les mots sur l’étiquette me faisaient rêver, Paris, le 17ème, magasins de jouets,…
Puis l’éclat de rire en découvrant une boite en fer, pleines d’image de Barbapapa : l’idée qu’elle puisse être remplie n’a même pas effleure le petit monsieur, « trop content ».
Dedans, un porte clé Barbidulle, mais si vous savez, le bleu, puis un doudou de Barbidur, le….Allez un petit effort…..le rouge !
« j’ai trop de chance
Mais Myriam, elle connaît Barbapapa ? parce que la maîtresse,te elle ne connaît pas !
En tout cas, moi, elle me connaît, alors elle m’envoie un cadeau trop bien »
Oui, elle te connaît, cette Myriam qui aujourd’hui, pour nous, représente un peu de Paris, maintenant qu’ils sont partis, mais ui représentera, des que nous serons nous aussi rentres et a jamais le Japon et les moments importants que nous avons partages.
En tout cas,après avoir fait ce long voyage depuis Paris, avoir été serre fort, ne pas avoir été lâche pour le dîner, à l’abri de la minuscule dame qui n’a pas le droit d’y toucher, Barbidur a dormi dans le futon de Gaspard…
A la place d’Igor le loup, c’est dire la place qu’il occupe depuis quelques jours dans cette maison…
Mais que les connaisseurs ne s’inquiètent pas : la patte d’Igor était tout de même bien mouillée le lendemain matin et c’est déguise en Mickey que Gaspard a avait fête son anniversaire quelques jours auparavant !
On ne détrône pas comme ça les héros des petits monsieurs mais si on est fort, comme Barbidur, on se fait sa place, tout a cote...